Le parcours de l’une d’entre eux: Ablavi
Qui est Ablavi ?
Ablavi est une femme atteinte de troubles mentaux. Elle vivait dans son état dans la rue. Nous l’avons rencontrée lors de notre ‘Soup Kitchen’ du samedi où elle a demandé notre aide.
Son père est originaire du Bénin et sa mère du Togo. Elle est maintenant réunie avec sa famille après un traitement à l’hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu de Lomé.
Voici son parcours.
Semaine 1: Prise en charge et arrivée à l’hôpital
Nous avons rencontré ABLAVI lors de notre ‘Soup Kitchen’ à Lomé.
Elle a demandé de l’aide. Nous lui avons posé des questions sur sa famille, et si elle souhaitait les retrouver, elle a dit oui, puis nous l’avons récupérée et emmenée à l’hôpital Saint Jean de Dieu à Agoe-Nyive, Lomé.
Pour les sans-abri pris dans la rue, l’hôpital St Jean de Dieu affecte une garde malade à temps plein. Elle a nettoyé et nourri Ablavi. Les diagnostics et le traitement ont commencé le même jour.
Semaine 2: Traitement et diagnostics en cours
Après deux semaines à l’hôpital, Ablavi répondait positivement aux médicaments et à la thérapie. Ils ont pris soin de ne pas poser trop de questions sur sa vie au cas où cela déclencherait un traumatisme et de l’anxiété. Ce fut le cas avec Ablavi.
Semaine 4: Apprentissage des compétences sociales
Dès la quatrième semaine, elle avait commencé à faire confiance à son entourage et pouvait sortir avec son aide-soignante et le directeur de l’hôpital.
Ce serait la première fois depuis longtemps qu’elle verrait le monde porter des vêtements appropriés.
À l’hôpital, des activités telles que le fitness, les arts et la thérapie par la peinture faisaient partie de son traitement. L’hôpital dispose également d’une grande ferme agricole à disposition des patients pour renouer avec la nature.
Semaine 5: Journée des visiteurs
Jennifer, la créatrice de la fondation, a rencontré Ablavi le premier jour sur la plage, mais ne l’avait pas vue pendant son traitement. À la cinquième semaine, l’hôpital a estimé que c’était le bon moment pour elle de rencontrer quelqu’un d’autre que son aide-soignante ou le directeur. Elle a été informée et elle s’est préparée en demandant qu’on lui coiffe les cheveux et qu’elle porte quelque chose de joli.
La rencontre a été un moment très émouvant pour nous tous, en particulier les visiteurs de voir son évolution.
Semaine 6: Shopping
Comme Ablavi n’avait pas fait usage de l’argent dans la rue, elle devait réapprendre à l’utiliser, ce qui faisait également partie de sa préparation à sa réinsertion dans la société. L’aide-soignante l’a emmenée faire ses courses pour acheter ses produits de première nécessité et les aliments qu’elle voulait.
Semaine 8: Les Amis
Ablavi pouvait discuter et était prête à se faire des amis. Ce fut la seule fois où elle a pu faire confiance et raconter son histoire
Semaine 10: La Cuisine
Ablavi a réappris à cuisiner, l’aide-soignante n’avait plus qu’à jouer un rôle de supervision. Ces compétences et intérêts ont montré qu’elle était prête à retourner dans sa famille et dans la communauté.
Semaine 12: Retour à la maison (Lomé, 26 mai 2021)
Ablavi était disposée à dire au directeur où vivait sa famille. Une assistante sociale et le directeur ont pris contact avec la famille.
Elle a retrouvé sa famille et se rend maintenant à l’hôpital juste pour des consultations de suivi.
On estime qu’il faut environ trois mois pour un rétablissement complet afin qu’un sans-abri souffrant de maladies mentales sorte de la rue et réintègre la société.
Pouvez-vous aider?
Nous avons reçu différentes sommes de nos donateurs. Tout ceci ajouté permet de faire la différence.
Chaque petit geste compte!
- Hébergement pour la nuit (2 000F CFA / 3 €)
- Garde malade par jour (3 000F CFA / 5 €)
- Nourriture par jour (2 000F CFA / 3 €)
- Diagnostic (au besoin) (30 000F CFA / 47 €)
- Thérapie médicale/Conseil/Travail social (mensuel) (25 000F CFA / 39 €)