Jacques, l’histoire d’un ancien patient devenu Jardinier et poète.
Le Jardinier est un ancien patient qui s’appelle Jacques, Surnommé « Fofo-Jacques ».
Cette histoire commence il y a environ 4 ans. Le directeur du centre avait trouvé un homme ayant l’habitude de mendier dans la ville et de retourner dormir au niveau de l’Université de Lomé. Il disait que l’université lui appartenait.
Ils l’ont amené au centre et Fofo-Jacques y est resté hospitalisé pendant environ deux mois. Il a reçu des traitements, des médicaments, et a été nourri. Tout fut pris en charge par l’hôpital. Encore à ce jour, lorsque Fofo-Jacques a besoin de ses médicaments ou lorsqu’il est malade, l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu les lui fournit gratuitement. Lorsqu’il était hospitalisé, ils ont été en mesure de retrouver sa famille et de les en informer. Fofo-Jacques a raconté qu’il avait étudié à l’Université de Lomé, puis qu’il était parti en Côte d’Ivoire pour faire de la menuiserie.
Les problèmes de santé mentale semblent être apparus à la suite d’un incident là-bas. Il est revenu à Lomé mais n’avait alors plus rien, et est devenu sans-abri.
Après les traitements à l’hôpital, Fofo-Jacques a pu être réuni avec sa famille, mais il n’arrivait pas à trouver de travail. Il a alors demandé à l’hôpital du travail et c’est ainsi qu’ils l’ont employé. Grâce à son salaire il a pu être en mesure de cotiser auprès du directeur pour s’acheter lui-même des fournitures comme un lit et un matelas.
j’ai rencontré Fofo-Jacques. Il semblait heureux de discuter avec moi, et il m’a expliqué son travail au centre et ce qu’il faisait en dehors.
Voici notre rencontre :
Fofo-Jacques a environ 38 ans, il travaille au centre depuis environ trois ans. Trois fois par semaine il vient depuis son village un peu à l’extérieur de Lomé travailler. Il y fait le ménage, nettoie les vitres, sarcle etc… Il aime son travail et semble très reconnaissant de travailler au centre. Il aime également se sentir utile et travailler dans un endroit familier.
Fofo-Jacques se décrit comme un auteur. Il aime écrire des textes religieux comme des cantiques, des chants, et de la poésie. Selon lui, ce serait le seigneur qui lui aurait demandé de le faire, d’écrire sa parole et d’accomplir son œuvre. Ce que Fofo-Jacques souhaiterait par-dessus tout, serait de construire un temple pour Dieu. A l’heure actuelle, il vend ses textes mais il souhaiterait créer un recueil composé de tous ses textes et les vendre dans une librairie.
Jacques semble être une personne très pieuse, la religion est importante pour lui et occupe une grande place dans sa vie.
Il nous a généreusement donné l’un de ses textes, et nous a même proposé de nous le chanter.
C’était un moment très émouvant.
J’ai essayé de parler de son passé et lorsqu’il était patient au centre, mais il semblait gêné donc je n’ai pas insisté et nous sommes passés à autre chose.
Aujourd’hui Fofo-Jacques semble aller beaucoup mieux. Il a un bon travail, un salaire tous les mois, il vit dans une maison dans le même village que sa famille, il écrit sa passion, et il a même une petite amie, et espère bientôt avoir assez d’argent pour payer la dot et se marier !
Nicolas Roberts, un très bon photographe Français vivant au Togo, et également un membre de l’équipe de la Fondation, à proposé de couvrir son mariage.
Si quelqu’un pouvait aider Fofo-Jacques à se marier, cela ajouterait un beau sourire sur de nombreux visages.