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King Mensah :
Apporte son soutien à Victoria Grace Foundation.

King Mensah et moi

Mercredi 20 Octobre, j’ai eu la chance de rencontrer l’artiste international King Mensah.
King Mensah est un chanteur traditionnel Togolais. Né d’un père Togolais et d’une mère Béninoise, il est très écouté au Togo et reconnu à l’international.

Autour d’un café nous avons réalisé cette petite entrevue que je vous laisse découvrir.

Comment avez-vous commencé la musique ?

« Je viens d’une famille artistique, mes deux parents sont des chanteurs traditionnels. J’ai commencé très très jeune. Comme nous n’avions pas la télévision,  et pas de radio à la maison, c’était à mon papa de faire les animations avec des chansons traditionnelles.
J’ai pris mes racines à ce moment-là. 

En 1996  j’ai eu la chance de sortir mon premier album et depuis ce temps je continue»

Comment trouvez-vous l’inspiration pour chanter depuis tout ce temps ?

« j’écoute beaucoup les gens qui chantent autour de moi, j’essaie de voir ce qu’il se passe autour de moi, de raconter ça dans mes chansons, comment composer une chanson avec. En même temps, ma propre vie est une histoire aussi

Je viens de très très loin, j’ai perdu mon père quand j’avais 13 ans, on a eu tous les problèmes du monde, pour aller à l’école, payer l’écolage, l’argent pour les cahiers, tous les petits trucs comme ça. On s’est battu pour en arriver ou on en est, donc l’inspiration vient de ma propre vie et de la vie de tous ceux qui sont autour de moi »

A qui s’adressent vos chansons ?

« Je parle surtout de l’espoir dans mes chansons. C’est sur le ring qu’on jette l’éponge et dans la vie quelque soit les épreuves il faut toujours retourner au combat. Dans toutes mes chansons je parle de comment se surpasser, comment se battre, comment compter sur soi même. Ça peut toucher les enfants, aussi les adultes, tous ceux qui ont eu les mêmes histoires que moi aussi.” 

Comment avez vous eu l’idée de votre fondation et pourquoi choisir d’aider des orphelins ?

(La fondation ‘King Mensah’ a été créée en 2005 par l’artiste lui-même pour  venir en aide aux enfants orphelins démunis à travers un orphelinat qu’il a construit à Lomé, Togo).

« C’est surtout venu du fait que j’ai perdu mon père jeune. Les difficultés qu’un orphelin peut rencontrer, je connais, je sais ce que c’est déjà. C’est comme un contrat entre Dieu et moi. A un moment donné dans la vie je suis passé par là donc il faut que je retourne l’ascenseur. Mon orphelinat, c’est ma façon à moi de remercier Dieu pour tout ce qu’il a fait pour moi. Je n’ai pas fondé l’orphelinat parce que j’ai les moyens, mais c’est le cœur qui m’y a poussé.
Beaucoup de gens disent, oui telle personne a les moyens alors pourquoi elle ne fonde pas un orphelinat ? Mais non cela dépend du chemin que chacun a pris, c’est ce qui pousse chacun à faire ses propres choix. »

Vous nous apportez déjà votre soutien à Victoria Grace Fondation. Est-ce que la cause de la santé mentale vous émeut particulièrement ?

« J’accompagne beaucoup les gens qui donnent et ceux qui ont un cœur. C’est tout simplement la manière dont Jennifer (Fondatrice de Victoria Grace Foundation) m’a présenté le projet. En vérité, je n’ai même pas réfléchi avant de dire oui. Il y a des choses parfois tu réfléchis et des fois tu dis oui et tu réfléchis qu’après. Derrière ça j’ai senti la sincérité. Les gens qui ont envie de faire quelque chose, d’apporter quelque chose de nouveau. Je me suis dit , je fais le même combat, alors pourquoi ne pas les accompagner si ma présence en retour peut également apporter quelque chose.
Donc pourquoi pas!

Aujourd’hui c’est bien vrai, on passe dans la rue et on rencontre des « fous » et on ne fait pas trop attention à eux, c’est comme s’ils faisaient partis du décor. C’est bizarre.

Quand j’étais petit je vivais dans un quartier qu’on appelait Bé-Kpota, pas loin de l’aéroport. L’avion se pose à chaque instant, mais on ne l’entend même plus, cela fait partie du décor. Quand quelqu’un vient dans le quartier et entend l’avion il s’étonne du bruit ! Alors on se rend compte.
Alors quand quelqu’un te dit lui c’est « un fou » on ne fait même plus attention.

Il faut aider (les personnes souffrants de maladies mentales »), mais aussi pour se sauver nous-même. Peut-être que cette personne va agresser quelqu’un ou tuer notre enfant. Alors on se dit, si on l’avait aidé personne n’aurait été blessé. Je pense aussi que c’est Dieu qui les a mis sur notre chemin, une manière de nous obliger de nous occuper d’eux. C’est notre devoir.

Tout cela m’a poussé à dire OUI sans hésiter. Jusqu’à aujourd’hui je n’ai pas besoin de réfléchir à ce projet. Parfois je sens des choses comme je ressens ma musique et puis j’y vais. 

D’habitude avant même de travailler avec quelqu’un, je fais une enquête sur la personne. Savoir qui elle est, ou elle a travaillé, chercher sa biographie etc.. J’ai l’habitude de dire ‘’ Ce que je laisserai à men enfants comme héritage, ce n’est pas l’argent mais le nom’’. Donc je fais attention à quoi je colle mon nom, avec qui je travail.

Mais là, avec ce projet, je n’ai pas besoin de poser de questions. Comme on dit je suis amoureux je ferme les yeux ! »

 

Je tiens à remercier King Mensah pour le temps qu’il m’a accordé pour cette entrevue.

J’espère qu’à travers ces quelques questions vous connaîtrez une autre facette de cet artiste au grand cœur.

Les lecteurs de nos newsletters ont déjà pu découvrir le projet commun en cours entre King Mensah et Victoria Grace Foundation en faveur de la santé mentale au Togo!

Un grand Gala de charité le 5 Décembre 2021, où se produira King Mensah ainsi que d’autres artistes.

Rejoignez-nous pour ce grand évènement de fin d’année!